À l’heure où les liseuses risquent d’être parmi les cadeaux de Noël préféré des français, des voix s’élèvent contre la dématérialisation des livres.
De la part des éditeurs, j’arrive encore à comprendre la position.
De la part des écrivains, j’ai plus de mal … En effet ce qui me passionne, c’est le contenu, non le contenant. Ce qui me séduit, c’est le coup de cœur, peu importe le support. (je ne parle pas là des collectionneurs qui aiment l’objet)
La musique d’Adèle, même en mp3, me chavire !
Le film intouchable, même sur ma petite télé à la montagne, après une journée de ski, me fait passer une soirée mémorable.
Alors le plaisir de relire « le rouge et le noir » au coin du feu ne dépendra pas de la tablette ou de l’épaisseur du papier.
La qualité des romans a-t-elle été changée lorsque nous sommes passé du stylo à la machine à écrire et enfin à l’ordinateur ?
Le principal changement a été sur l’offre, plus large et moins coûteuse.
Je pense aujourd’hui que la dématérialisation donne un accès plus facile à la culture, la connaissance, au savoir, … le e-learning est dans cette tendance.
Et il faudrait être très égoïste pour ne pas le comprendre.
Les éditeurs ont encore le choix, soit ils font leur métier de sélection, de valorisation des contenus, soit ils disparaîtront.
Ils peuvent profiter de l’expérience des éditeurs de musiques, de films. Leur préoccupation n’est pas de produire du papier et de détruire des forêts.
La dématérialisation ne s’arrêtera pas aux livres, films et musiques.
La décoration, les objets, vont devenir de plus en plus virtuels. A suivre …