On le sentait venir, les entreprises le font au sein de leur propre périmètre, ou avec leurs fournisseurs et leurs clients, le travail d’équipe et à distance par projet se fait désormais en dehors de ces structures.
Des compétences se rassemblent pendant un laps de temps pour atteindre un objectif commun.
L’organisation du travail dans les villes pourrait être profondément transformée avec l’arrivée des éco-centres, du coworking, de la visioconférence.
Plusieurs critères poussent à ce développement.
Une envie d’indépendance de la part des salariés, un rapport au management qui évolue vers plus d’autonomie, des compétences de plus en plus spécialisées, des enjeux environnementaux, des contraintes de temps, …
Cette nouvelle génération de télécentres repose sur des lieux de travail partagé, proches des habitations, offrant un panel de services et d’équipements mutualisés, connectés au très haut débit, équipés de salles de visioconférence.
La France commence à s’y mettre lentement mais il faut attendre plus de dynamisme de la part des centres d’affaires qui devront se muter en éco-centres.
Comment fonctionnent ces fameux centres ?
Ils se positionnent à mi-chemin entre le télétravail à la maison et le travail au bureau, avec les avantages des deux lieux : espace calme et cotonneux, associé à une atmosphère professionnelle. Ces centres se placent également entre l’hôtel d’entreprises et les télécentres de première génération (espace de co-working, centres d’affaires…). Ils sont censés offrir un lieu flexible, avec des open spaces qu’il est possible d’occuper à l’heure, à la journée, à la semaine, et des bureaux à la location au mois ou à l’année…
Ces établissements ouverts sont tournés principalement vers une frange de travailleurs qui ne sont pas obligés d’être au bureau pour assumer leurs obligations professionnelles. Sont concernés également les travailleurs indépendants, consultants, étudiants, professions libérales, salariés de start-up, etc. Ces lieux offrent de nombreux services censés faciliter la vie du travailleur : services numériques, salles de réunion, restauration, crèches, salles de visioconférence, services bancaires …
Certains éco-centres fourbissent une dernière arme pour convaincre : la visioconférence. Et force est de constater, après une réunion virtuelle organisée entre Paris et Amsterdam, que ce genre de « néo-mobilité » est très pertinente, tant sur le plan humain que d’un point de vue économique et environnemental.
Depuis 2008, plus de 50% des habitants de la planète vivent en ville. Et en 2020, 80% des Européens seront urbains. Les éco-centres représentent une approche nouvelle de l’organisation du travail, guidée par des enjeux environnementaux (transport…) et sociaux (désenclavement économiques de certains territoires). Les éco-centres sont sans doute promis à un bel avenir. La question est désormais de savoir s’ils se cantonneront à offrir simplement un service professionnel ou bouleverseront durablement l’organisation spatiale du travail dans les villes de demain.
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