Le patron de Zoom, Eric Yuan, dont les affaires ont explosé pendant la pandémie, dit que le travail à domicile est là pour rester.
La société de vidéo-conférence s’attend à ce que ses ventes augmentent de plus de 40% cette année, atteignant plus de 3,7 milliards de dollars.
Les prévisions ont fait grimper les actions de la société de plus de 6% dans le commerce après les heures d’ouverture à New York.
Les investisseurs ont recherché des indices sur la façon dont l’entreprise se comporterait alors que de plus en plus de personnes se feraient vacciner et que les restrictions de distance sociale seraient levées.
Zoom a déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce que la croissance se poursuive au rythme de l’année dernière, mais jusqu’à présent, les affaires restent solides.
Les ventes de l’entreprise au cours des trois derniers mois de 2020 ont augmenté de 370% par rapport à la même période en 2019, atteignant 882,5 millions de dollars.
« Le quatrième trimestre a marqué une excellente fin d’année sans précédent pour Zoom », a déclaré le chef d’entreprise Eric Yuan. « Alors que le monde sort de la pandémie, notre travail ne fait que commencer. »
Le futur est ici
La pandémie, qui a provoqué un virage brusque vers le travail à distance pour de nombreuses entreprises à travers le monde, a transformé Zoom en un nom familier pratiquement du jour au lendemain.
L’entreprise, qui facture aux entreprises son logiciel de réunion à distance en plus d’une utilisation gratuite plus limitée pour le grand public, a vu ses ventes grimper de 326% à 2,6 milliards de dollars en 2020. Les bénéfices sont passés de seulement 21,7 millions de dollars en 2019 à 671,5 millions de dollars.
Alors que certaines entreprises ont commencé à faciliter le retour du personnel au bureau, de nombreuses autres ont déclaré qu’elles s’attendaient à ce qu’une partie de la flexibilité accrue introduite pendant la pandémie perdure.
« L’avenir est ici avec la montée des tendances ‘à distance’ et de ‘travail de n’importe où' », a déclaré M. Yuan dans des notes préparées pour les investisseurs. « Nous constatons cette nouvelle réalité et nous aidons à donner à nos propres employés et à ceux de nos clients les moyens de travailler et de prospérer de manière distribuée. »
Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown, a déclaré que le sort de Zoom dépendrait de la façon dont il parviendrait à rivaliser avec des entreprises telles que Microsoft et Google, qui ont introduit des fonctionnalités similaires.
« Bien qu’il ait pris une avance importante sur d’autres acteurs dans les premiers mois de la crise, il a maintenant une concurrence beaucoup plus rude de la part de Microsoft et Google qui ont considérablement amélioré leurs solutions », a-t-elle écrit dans une note de recherche.
«Il se peut que nous nous soyons tellement habitués aux organisations durant la pandémie de la COVID 19 que nous nous en tiendrons à nos vies sociales virtuelles, en particulier pour les amitiés à distance et les relations de travail. La taille de la part de marché que Zoom arrivera à préservée dans la visio-conférence montrera sa capacité de résistance face à ses rivaux ».